Oh, tant pis, 2021
Scénographe, comédienne, dessinatrice, peintre, performeuse, céramiste, chanteuse, ou encore dramaturge, Sarah André est à l'art contemporain ce que le pentathlète est au sport antique – un couteau suisse, mais le gros modèle avec l'épissoir et le cure-dents. C'est parce qu'elle sait regarder le monde la tête à l'envers qu'elle parvient si bien à saisir son étonnante absurdité. Toujours en quête des prochaines bornes à dépasser, sourire aux lèvres, Sarah sautille entre les pôles de la dialectique du mieux et du bien. Elle profite de toutes les possibilités d'un monde poétique où le vrai et le beau n'excluent pas le laid et le faux.
Jonas Hauert
Texte complet / @andre_andre_ripopee
André André est le pseudonyme choisi par Sarah André pour le travail de dessin et des textes qu’elle débute en 2012 parallèlement à ses autres projets. Principalement présentés sous forme de livres d’artiste à la lisière du carnet de dessin et de la bande dessinée, elle réalise également des expositions dans des espaces d’arts indépendants. En 2018 elle initie un travail de céramique qu’elle présente à l’espace d’art Halle Nord. Diffusé par les Editions Ripopée, ce travail à l’humour tendre et brutal, parfois subversif, engendre de nombreux échanges avec un public éclectique. Touchant aussi bien les initiés que les non initiés du monde de l’art. Un travail d’écriture qui, au fil des années s’étend à des médias de plus en plus diversifiés. En effet, elle rejoint en 2016 la compagnie de théâtre Old Masters, dans laquelle elle œuvre tant au niveau visuel, qu’à l’écriture et la dramaturgie. En 2018 elle forme également un projet musical intitulé Alice, trio vocal dans lequel elle distille ses phrases et mélodies.
©Isabelle Meister (portrait)
©Thomas Maisonnasse
André André
les court-circuits de l’éclatement intuitif